La véritable paroi thoracique comprend la cage thoracique et
les muscles qui lui sont propres, la peau, le tissu sous-cutané,
certains muscles extrinsèques ainsi qu'un fascia qui tapisse sa
face antéro-latérale ; nous considérerons que les structures
équivalentes qui recouvrent la face postérieure du thorax
appartiennent au dos. Les glandes mammaires associées aux seins
sont incluses dans le tissu sous-cutané de la paroi thoracique.
Bien que les épaules fassent clairement partie des membres
supérieurs, la musculature thoraco-appendiculaire qui empiète sur la cage thoracique et forme
notamment le lit des seins (muscles grand pectoral et dentelé
antérieur - qui par leur fonction et leur innervation appartiennent
aux membres supérieurs) sera considérée ici comme une partie
intégrante de la paroi thoracique (mais nous nous contenterons
de mentionner brièvement leur présence). D'autres muscles
thoraco-appendiculaires situés postérieurement (muscles
trapèze et grand dorsal) sont classiquement considérés comme
des muscles superficiels du dos, bien que fonctionnellement ils
fassent également partie des membres supérieurs.
La forme en dôme de la cage thoracique lui confère une
remarquable rigidité, malgré la légèreté de ses constituants ; ceci
lui permet de :
- Protéger les organes vitaux internes du thorax et de
l'abdomen (pour la plupart remplis d'air ou de liquide) des
contraintes mécaniques en provenance de l'extérieur.
- Résister à la pression négative interne (inférieure à la
pression atmosphérique) générée par le relâchement des
poumons et les mouvements inspiratoires.
- Offrir un site de connexion et de soutien aux membres
supérieurs.
- Offrir un site d'insertion (d'origine) à de nombreux muscles
qui assurent la mobilité et le maintien postural des membres
supérieurs par rapport au tronc, ainsi que d'autres sites
d'insertion pour certains muscles de l'abdomen, du cou, du dos
et de la respiration.
Mais si la forme de la cage thoracique lui confère sa rigidité, ses
articulations ainsi que la minceur et la flexibilité des côtes lui
confèrent une remarquable élasticité qui lui permet non
seulement d'amortir sans se fracturer des coups portés de l'extérieur
ou des compressions, mais aussi de modifier de façon répétée sa
forme afin de satisfaire aux besoins de la respiration. Comme les
plus importantes structures intrathoraciques (cœur, gros
vaisseaux, poumons et trachée), le plancher et les parois du thorax
sont en perpétuel mouvement ; le thorax est donc l'une des
régions les plus dynamiques du corps. Travaillant de conserve
avec le diaphragme et les muscles de la paroi abdominale, les
muscles de la paroi thoracique modifient le volume de la cavité
thoracique à chaque mouvement respiratoire ; dans un premier
temps, le volume de la cavité thoracique augmente, ce qui
provoque l'entrée d'air et l'expansion des poumons, ensuite
(surtout grâce à l'élasticité des poumons et au relâchement des
muscles), le volume de la cavité diminue, les poumons se
rétractent et rejettent l'air.